Mobilisons-nous pour la jeunesse !

Mobilisons-nous pour la jeunesse !

Le 24 mai dernier, une délégation Scoute et Guides de France, s’est donnée rendez-vous place de la République, à Paris, pour participer à la Marche pour l’Enfance et la Jeunesse (MEJ). Antoine, membre du Conseil d’Administration du mouvement, était présent avec Louise, caravelle (14-17 ans) du groupe Oscar Roméro. Ensemble, ils témoignent de cette mobilisation pour faire entendre la voix et les droits des plus jeunes.

Est-ce que tu pourrais nous présenter un peu le principe de la marche qui a eu lieu samedi 24 mai ? Quels ont été les temps forts de l’événement ?

Antoine : La MEJ, c’est une mobilisation citoyenne qui a été portée par le COFRADE, un partenaire majeur de notre mouvement. Lors de cet événement, nous avons eu la chance d’avoir une délégation SGDF d’une bonne trentaine de personnes en chemise-foulard. Cette marche avait pour but de porter une parole en faveur de la protection et de l’amélioration des droits des enfants, en France. Il faut savoir aussi qu’en parallèle de cette marche à Paris, un événement similaire avait lieu en même temps, à Nice et quatre jours plus tard, à Metz.

Louise : Disons que cette mobilisation était centrée sur deux piliers : la protection de l’enfance d’une part, et la prise en considération de la parole des jeunes d’autre part. L’après-midi s’est découpée en deux temps forts : un premier temps, où nous étions présents place de la République avec des stands de plusieurs autres associations, et un second temps où nous avons marché jusqu’à Gare du Nord. C’était la première fois que je faisais une mobilisation citoyenne comme celle-là, et j’ai trouvé ça super qu’on puisse faire passer un message et porter notre voix. Avec Edgar, un pionnier de ma caravane, nous avons même prononcé un discours devant les autres associations présentes !

Pourquoi porter la parole des enfants et des jeunes est un sujet primordial pour nous, Scouts et Guides de France ? 

Antoine : Ces derniers mois notamment, l’actualité est particulièrement dense sur la question des droits de l’enfance, et je pense que c’est difficile pour un mouvement comme celui des SGDF de ne pas se sentir interpellé par ce sujet-là. Même si au sein du mouvement nous pourrions avoir des jeunes qui viennent d’horizons sociaux plus variés, je trouve ça assez cohérent qu’on puisse déjà créer des espaces où les jeunes de notre mouvement peuvent grandir et s’épanouir sereinement. En effet, le processus démocratique de l’association, avec notamment le Conseil National des Jeunes, leur permet de s’exprimer avec assurance au sein comme en dehors de l’association.

Louise : Le temps s’écoule, les générations se suivent. Au bout d’un moment, ce seront nous, les jeunes, qui allons pouvoir prendre des décisions importantes pour la société. Si on prend en compte, dès aujourd’hui, notre parole, nos opinions et nos préoccupations – comme le défi climatique, par exemple – on pourra déjà mettre en place des moyens qui nous permettront d’agir pleinement pour la société d’aujourd’hui et de demain. Aux SGDF, on nous donne beaucoup de place pour nous exprimer. À travers les projets que l’on porte et que l’on choisit durant l’année ou durant les camps, on se sent entendus et compris ! D’une certaine manière, cela nous rend plus responsables. Ce n’est que depuis que je suis dans le mouvement que je réalise à quel point, nous les jeunes, on mérite d’avoir une place, une considération plus importante de nos opinions.

As-tu un mot de la fin ? Un message à faire passer ?

Antoine : Je voudrais juste conclure en disant que c’est vraiment chouette de renvoyer cette image, où les SGDF ne sont pas seulement dans les forêts, en train d’allumer des feux, mais sont aussi présents sur la place publique, engagés dans la société, pour participer à des mobilisations citoyennes. Pour les années d’après, ça donne des idées pour avoir toujours plus de personnes du mouvement présentes à ce genre d’événement citoyen.

Louise : Au sein des unités, il y a toujours des personnes qui prennent plus la parole que d’autres. J’ai envie de dire aux jeunes qui pourraient être un peu timides, allez-y, foncez ! Les SGDF, c’est un des rares espaces où l’on peut prendre autant la parole et s’affirmer.