Les Scouts et Guides de France ont appris aujourd’hui le décès du Pape Francois. Ces dernières années, il a lancé au monde des appels puissants, qui ont durablement irrigué nos actions et notre foi. Le mouvement lui rend hommage, et le portera dans ses prières.
Le mouvement des Scouts et Guides de France rend hommage au Pape François, décédé le 21 avril 2025, au lendemain de Pâques. Son appel à mettre “l’Eglise au coeur du monde et le monde au coeur de l’Eglise” a trouvé écho chez les dizaines de milliers d’éducateurs et d’éducatrices à la foi que comptent les Scouts et Guides de France.
Hier encore son message était pour les plus fragiles, les plus petits, les personnes migrantes. Scouts, guides, nous savons prier en retroussant nos manches. Nous savons que l’action prioritaire pour les plus pauvres est celle qui importe le plus.
Tout au long de sa vie, son message a resonné puissamment auprès des enfants et des jeunes, pour qui il a toujours eu une voix particulière.
Le travail synodal qu’il a annoncé n’en est encore qu’à ses débuts. Mais son appel a été entendu et, avec d’autres, les Scouts et Guides de France se sont engagés pour une Eglise pleine de promesses. Fidèle à notre rôle de mouvement inspiré par l’évangile, construisant une spiritualité des marges, luttant contre les abus, nous continuerons notre engagement au coeur de l’Eglise pour construire la place des femmes et des laïcs.
Il a été le porte-voix des clameurs de la terre et des pauvres, il est aujourd’hui dans les prières de l’ensemble des Scouts et Guides de France.
Voici son invitation, qu’elle résonne en chacun de nous :
« Pas une Église assise, mais une Église debout. Pas une Église silencieuse, mais une Église qui entend le cri de l’humanité. Pas une Église aveugle, mais une Église éclairée par le Christ qui apporte aux autres la lumière de l’Évangile. Pas une Église statique, mais une Église missionnaire qui marche avec le Seigneur sur les routes du monde. »
Retrouver ici le texte de Xavier de Verchère, aumônier général des Scouts et Guides de France :
Le 8 avril dernier, les Scouts et Guides de France ont été invités par le CNAJEP (Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire), à l’Assemblée nationale pour participer à un colloque sur l’éducation populaire et son avenir en France. Une occasion pour le mouvement d’affirmer ses engagements pour la jeunesse et de défendre la place des organismes d’éducation populaire en France. Ariane et Jean-Baptiste étaient présents lors de ce temps de rencontres important pour l’avenir de l’association. Ils témoignent.
Pourrais-tu présenter en quelques mots, le colloque auquel les SGDF assistent aujourd’hui ?
Jean-Baptiste, chargé d’études et de subventions publiques pour les SGDF : « Dans la continuité des rencontres nationales de Poitiers de 2024, les associations d’éducation populaire se sont retrouvées à l’Assemblée nationale cette année, afin de travailler ensemble sur la reconnaissance publique de l’éducation populaire. Ce fut un temps d’échange riche entre les associations, les députés et les élus des collectivités locales. »
Pourquoi est-il important pour les Scouts et Guides de France de venir sur ce colloque ?
Ariane, Responsable des relations extérieures et recherche de fonds pour les SGDF : « Dans un contexte où la stabilité des associations est menacée par les coupes budgétaires, il y a un risque que nous ne puissions plus proposer nos activités aux jeunes, aux enfants et aux familles que nous accompagnons aujourd’hui. Les centres sociaux se battent depuis des mois pour demander un soutien renforcé de l’État face aux difficultés qu’ils rencontrent. Toutes ces organisations constituent des maillons essentiels de la société, nous en faisons partie, nous nous mobilisons avec les autres pour défendre notre vision de la société : démocratique, juste et solidaire. »
Jean-Baptiste : « Aujourd’hui, notre association est pleinement concernée par les attaques que subit l’éducation populaire : désengagement de l’État et des collectivités, manque de reconnaissance, remise en cause de la légitimité d’éduquer à l’esprit critique. Scouts et Guides de France, nous sommes l’éducation populaire en action ! »
Quels engagements pour la jeunesse les SGDF portent-ils dans ce colloque ?
Jean-Baptiste : « Les SGDF portent particulièrement les enjeux de droit aux vacances : permettre à chaque enfant d’avoir le loisir de partir de chez lui pendant les vacances et de profiter pleinement de son temps libre. Aujourd’hui, de nombreux jeunes et enfants n’ont pas la chance de partir en vacances. Scouts et Guides de France, nous sommes témoins que ces temps éducatifs sont primordiaux pour faire grandir des citoyens dans la joie. »
Ariane : « Nous avons également partagé nos convictions sur l’engagement citoyen et l’accompagnement que nous proposons dans le cadre de nos parcours bénévoles qui sont des espaces de liberté, d’expression démocratique et de montée en compétence. »
Quels ont été les moments forts de ce colloque ?
Ariane : « Ce qui m’a marqué c’est le sentiment d’appartenance qu’on a senti pendant ce colloque : être rassemblées toutes et tous pour que nos associations soient reconnues et entendues par des parlementaires, c’est assez inhabituel et ça donne confiance en l’avenir. C’est valorisant d’entendre que notre action, l’importance de nos activités dans les territoires, notre impact éducatif auprès des enfants des jeunes et des familles est précieux et qu’il sera défendu par des représentants de la Nation ! »
En janvier dernier, dans le Nord Isère, un groupe de 80 bénévoles, composé de jeunes du mouvement Scouts et Guides de France et de leurs parents, ont participé à un chantier d’agroforesterie participative. L’objectif : protéger collectivement un espace naturel sensible. Défi relevé !
La journée est humide, le vent vient du nord, il fait -4°C ce samedi de janvier. Malgré ces conditions, les jeunes du groupe de Vienne Saint Raphaël Veil, près de Lyon, et leurs parents, se sont réunis pour une mission bien spécifique : un chantier d’agroforesterie participative.
Toutes les tranches d’âges, des farfadets (6-8 ans) jusqu’aux compagnons (17-20 ans), se sont mobilisées pour ce programme qui vise à préserver la biodiversité d’un terrain fragilisé, à accélérer les changements de pratiques en faveur de l’écologie et à regénérer les écosystèmes en milieu rural.
« Pendant une journée, nous sommes intervenus sur un espace naturel sensible pour réaliser des aménagements », explique Christophe, responsable de groupe. « Nous avons aménagé une source pour la protéger, nettoyé des quantités incroyables de bois mort et coupé, planté un kilomètre de clôture afin de protéger des plantations d’arbres et de haies. » Ce terrain, qui abrite des espèces de crapauds, d’écrevisses et d’orchidées rares en France, est entretenu par une éleveuse de chèvres et de moutons, Bérengère. Mais la tâche est bien grande pour une seule personne. L’éleveuse a été particulièrement touchée par cette mobilisation collective, qu’elle n’imaginait pas possible au vu de l’ampleur de la tâche. Les jeunes en étaient bien conscients : « Ça m’a fait plaisir de voir Bérangère heureuse », déclare Zélie, 8 ans.
La joie du travail collectif accompli
La journée de travail a été intense pour les jeunes bénévoles, qui en ressortent fourbus. « Je me suis occupé de gérer le parking. J’ai ramassé, coupé, trié et brulé du bois, j’ai nettoyé des ruines, » détaille Maëlle, 16 ans. « Quand on fait les choses avec le sourire, c’est plus facile pour tout le monde. » C’est donc la joie du travail d’équipe accompli qui domine à la fin de la journée. « Je suis fière de moi et des autres scouts et guides qui ont participé au projet. J’aimerais le refaire, j’en ai parlé à mes amis. En plus, j’y suis retournée le lendemain pour montrer le résultat à mes parents », raconte encore Zélie. Ce projet a été l’occasion d’expérimenter le service collectif et « d’apprendre des nouvelles choses grâce aux grands », selon les mots d’Apolline, 7 ans. La journée a aussi permis à chacun de se sensibiliser à la protection d’un écosystème fragile. « J’ai vu des salamandres, c’est la première fois ! » s’enthousiasme-t-elle. « Oui ce n’est pas facile de se lever pour braver le froid et le mauvais temps un samedi matin. Mais quand on rentre fatigués, pleins de boue et de souvenirs, on est heureux d’y être allé et d’avoir partagé ces moments ! » ajoute encore Maëlle.
L’envie de s’impliquer dans un projet en lien avec l’environnement a émané des jeunes du groupe, lors d’un Conseil des jeunes, l’année passée. Les plus âgés (14 à 21 ans), se retrouveront cet été à Clameurs, un rassemblement de 20 000 Scouts et Guides du même âge, où ils pourront partager les défis relevés depuis septembre, en lien avec l’environnement, la nature ou à visée sociale. L’objectif : vivre un temps fort et collectif de jeu, de discussions et de réflexion autour des questions sociales et écologiques.
Le 27 mars dernier, à l’occasion du Safer Internet Day, une délégation de pionniers et de caravelles (14-17 ans) du territoire Vallée Sud de Seine s’est rendue au Théâtre de l’Intelligence Artificielle, dans le 11ème arrondissement de Paris. L’objectif ? Présenter devant plusieurs acteurs et actrices du numérique français, le fruit d’une réflexion de plusieurs mois — en collaboration avec le programme « Internet Sans Crainte » de l’entreprise Tralalère — sur le civisme à l’ère de l’intelligence artificielle (IA). Retour en témoignages sur cette journée riche en rencontres et en partage autour d’un sujet plus que jamais d’actualité.
Un projet qui concrétise plusieurs mois de travail
Il est 14h, le printemps arrive en région parisienne. Avec une température qui tourne autour des 20 degrés, le territoire Vallée Sud de Seine a décidé de retrouver 13 pionniers et caravelles pour un long après-midi autour du numérique et de l’IA. Une heure plus tard, la délégation arrive au Théâtre de l’IA. Ils retrouvent Axelle, Directrice du programme « Internet Sans Crainte », avec qui ils ont travaillé tout au long de l’année sur la thématique du civisme à l’ère de l’IA. Cette dernière témoigne : « Pendant des années, il y a eu ce mythe que les jeunes naîtraient avec toutes les compétences numériques. C’est en partie vrai. Mais pour autant, personne ne leur donne les règles des échanges en ligne, des responsabilités que ça implique… Maîtriser sa vie numérique, c’est comprendre les services qu’on utilise au quotidien. C’est le message que nous avons essayé de faire passer pendant ces mois de travail avec les pionniers-caravelles. »
Transmettre des messages forts par le jeu
15h30. Loïc et Alissa s’entraînent avec Axelle sur la présentation qu’ils vont donner dans quelques instants. « Nous allons présenter le projet que nous avons réalisé avec Axelle au cours de ces derniers mois. Il s’agit d’un jeu de société à imprimer, à destination des 8-11 ans. L’objectif est d’emmener les deux personnages du jeu, Vinz et Lou, à faire des choix selon différentes situations qu’ils pourraient vivre avec l’IA. » explique Alissa. « Tout au long du jeu, on a des questions. Si on y répond correctement, on avance d’une case et on obtient un mot. Après avoir obtenu 8 mots, on peut générer un prompt* et gagner le jeu » précise Loïc. 16h30, Alissa et Loïc montent sur scène et présentent leur travail qui allie le côté ludique du jeu, avec des messages éducatifs importants pour la jeunesse.
Des jeunes conscients des enjeux actuels
Par le biais de leurs travaux, les pionniers-caravelles de Vallée Sud de Seine, ont pu apprendre et s’interroger sur la place du numérique dans leur vie. À la suite de sa présentation, Alissa partage : « Nous sommes dans une ère où l’IA est présente partout. Il est donc essentiel de bien comprendre ce sujet pour savoir l’utiliser correctement et connaître les risques auxquels on peut s’exposer. J’ai pu également découvrir au cours des séances avec Axelle, l’impact climatique du numérique et de l’IA, que je ne pensais pas aussi important. » Emma, présente parmi les spectateurs et spectatrices, ajoute « On peut facilement avoir le stéréotype d’un scoutisme où l’on est en permanence en train de camper dans les bois, au coin d’un feu, etc… Le scoutisme, ce n’est pas que ça. Il y a plein de projets citoyens qu’on peut réaliser avec les SGDF et qui nous permettent d’être ancré dans la société d’aujourd’hui. Raphaël conclut : « Ici, on a pu rencontrer des acteurs et actrices du numérique français, qui peuvent faire changer les choses dans notre société. Échanger avec eux et leur présenter nos réflexions, c’est apporter notre pierre à l’édifice et s’engager sur le terrain du numérique où il y encore de nombreux défis à relever. »
* prompt : instruction destinée à une intelligence artificielle générative.
À propos du programme Internet Sans Crainte et de l’entreprise Tralalère, partenaire du territoire Vallée Sud de Seine. « Tralalère est une entreprise d’économie sociale et solidaire qui crée des ressources numériques pour aider les jeunes à comprendre le monde dans lequel ils sont. Parmi les différents programmes que l’entreprise peut porter, le Programme « Internet Sans Crainte » qui vise à transmettre une très large compréhension des enjeux du numérique, accessible à toutes et tous. »
Lunise Marquis, Directrice de la communication du marketing et de la diffusion de Tralalère
Sur le modèle des conventions citoyennes pour le climat, les Scouts et Guides de France ont constitué un panel représentatif de leurs adhérents et adhérentes et leur ont posé une question essentielle : comment continuer à camper, explorer la nature et transmettre les valeurs du scoutisme dans un monde où le climat change ?
Se préoccuper de demain pour continuer à vivre du scoutisme de qualité a conduit à la création des Assises, à l’image de la convention citoyenne pour le climat. Ainsi, 100 membres de l’association – 50 jeunes âgés de 6 à 21 ans et 50 adultes bénévoles – ont été tirés au sort avec, au programme, deux rendez-vous :
Les 29 et 30 mars à Jambville (78) pour comprendre les enjeux et poser les bases de l’adaptation.
Du 8 au 11 mai au Breuil (71) afin d’élaborer des recommandations concrètes pour transformer les pratiques du scoutisme au sein du mouvement.
Ce projet d’ampleur nationale, guidé par une démarche démocratique forte, engage l’ensemble des territoires et met les jeunes au cœur des décisions. L’objectif est clair : formuler des recommandations concrètes, suivies d’actions, qui pourront aussi inspirer la société et d’autres structures éducatives et associatives. Cette démarche s’inscrit par ailleurs dans un cadre plus large : la dynamique éducative Clameurs. Lancée en septembre 2024, elle vise à prendre deux ans pour expérimenter, partager et ancrer de nouvelles manières de vivre le scoutisme, afin de répondre à l’urgence climatique et aux détresses des plus fragiles.
Comprendre le changement climatique avec des expériences immersives
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et ancienne coprésidente du groupe n°1 du GIEC*, a accompagné les participants et participantes dans leur réflexion. Elle a été conquise par l’approche pédagogique et inclusive qui a permis à chacune et chacun, du plus jeune au plus grand, de s’approprier des notions complexes. Elle leur a expliqué, avec des images parlantes, le fonctionnement de la machine climatique : « Imagine un grand mixeur géant, qui combine l’air, l’eau, le soleil, les vents et les courants marins… Mais voilà : on a déréglé la machine ! Trop de CO₂ dans l’air et hop, un gros duvet thermique qui enferme la chaleur ! »
Donner des chiffres et indiquer les conséquences
Elle rappelle que chaque année, 40 milliards de tonnes de CO₂ sont émises : 30 % sont absorbées par l’océan, 25 % sont captées par les forêts, le reste s’accumule dans l’atmosphère année après année, réchauffant la planète. « Et l’océan, trop chargé en CO₂, s’acidifie, menaçant les huîtres et les petites bébêtes qui utilisent les ions carbonate pour former leur coquille ou squelette et c’est toute la chaîne alimentaire qui est impactée… »
Un Conseil des animaux pour comprendre les enjeux
À l’invitation d’une rate* et d’un gecko*, les enfants et les jeunes ont participé au Conseil des animaux. Par le jeu, ils ont exploré les causes du dérèglement climatique, tandis que les plus grands et les plus grandes ont analysé les enjeux en profondeur. Quelques expériences simples, mais marquantes :
L’effet de serre et le duvet : “Si je m’enroule dans mon sac de couchage en plein soleil… Oh là là, j’ai trop chaud !” s’exclame un louveteau de 10 ans. En quelques secondes, il a assimilé le principe du CO₂ qui emprisonne la chaleur.
L’eau et la mousse : “Regarde, sous l’arbre, la mousse garde l’humidité, alors que sur le chemin, l’eau file direct !” Observer la différence entre un sol compacté et un sol vivant, c’est comprendre pourquoi la nature est notre meilleure alliée contre les inondations.
Le dilemme du feu de camp : “On fait quoi si on doit choisir entre griller un chamallow et préserver l’arbre qui nous donne de l’ombre tout l’été ?” Faut-il adapter certaines traditions pour protéger l’environnement ? La question est posée
S’adapter sans renoncer à l’esprit du scoutisme
Les Scouts et Guides de France ont déjà intégré des pratiques écologiques au sein du mouvement, notamment grâce à la démarche HALP (Habiter Autrement La Planète) inscrite dans le Projet Educatif depuis 2004. Depuis plusieurs années, pour atténuer leur impact sur le changement climatique, de nombreux groupes ont pris l’habitude de privilégier des mobilités douces (train, vélo, covoiturage) ; certains ont aussi opté pour une alimentation plus responsable (moins de viande, plus de vrac, plus de circuits courts). Le choix des lieux de camp plus adaptés aux nouvelles réalités climatiques offre chaque année des discussions au sein des unités. Reste à imaginer d’autres formes de veillées pour éviter les feux, en particulier en période de sécheresse. Et ces efforts doivent aller encore plus loin. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de réduire son empreinte écologique (atténuer) mais aussi de réinventer certaines pratiques (s’adapter) pour que le scoutisme puisse continuer à exister et s’épanouir malgré un climat en mutation. C’est tout l’enjeux de ces Assises !
Un rendez-vous en mai pour transformer la réflexion en action
Cette première session a permis de poser les bases d’une adaptation réfléchie et collective. Mais le travail ne s’arrête pas là ! Du 8 au 11 mai, au Château du Breuil (71), la deuxième session des Assises servira à transformer ces réflexions en recommandations concrètes. Les Scouts et Guides de France veulent être acteurs et actrices du changement, en prouvant qu’il est possible de préserver l’esprit du scoutisme tout en s’adaptant aux défis climatiques. Les idées sont là, l’engagement est réel : rendez-vous en mai pour écrire ensemble l’avenir d’un scoutisme durable et innovant !
*Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est composé de plusieurs groupes de travail. Le groupe n°1 évalue les aspects scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat. Plus d’infos sur le GIEC.
** femelle d’un rat ***Un reptile de la famille des lézards.
À l’occasion de la Journée mondiale de la trisomie 21, Laurence Bocquet-Vallette, responsable nationale méthode éducatives de l’association, était invitée sur RCF Radio/ Radio Notre Dame 100.07. Elle a pu évoquer la proposition Audace qui permet à des adultes en situations de handicap mental de vivre des activités de scoutisme.
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Les jeunes porteuses et porteurs de handicap sont inclus dans les unités Scouts et Guides de France à partir de 6 ans.
Au sein de notre association, nous essayons d’accueillir au mieux les Audacieuses et Audacieux en tenant compte de leurs besoins. Dès la rentrée prochaine, le nombre de groupes Scouts et Guides de France accueillant des personnes en situation de handicap devrait doubler et ce dans tout le pays.
Le 14 décembre 2024, le Cyclone Chido a ravagé l’île de Mayotte. Trois mois après cette catastrophe naturelle, qui a impacté la vie des Mahorais et des Mahoraises, Claire Cardet, Déléguée Territoriale Scouts et Guides De France (SGDF) à Mayotte, témoigne de la reprise du scoutisme et des activités sur l’île. Touchée par de nombreux messages de soutien à la suite du cyclone, elle tient également à remercier l’ensemble du mouvement, au nom du groupe et du territoire de Mayotte
Pourrais-tu nous dire en quelques mots, à quoi ressemble le scoutisme à Mayotte ?
Le scoutisme à Mayotte est toujours en construction et en renouvellement. Avec les arrivées et les départs des personnes venant de métropole, nos effectifs fluctuent chaque année. Au sein du territoire nous avons un groupe, avec des bénévoles, des chefs et des cheftaines très investis pour promouvoir le scoutisme et le guidisme sur l’île !
Comment le cyclone Chido a-t-il impacté les activités de scoutisme sur ce territoire ? Comment se passe la reprise du scoutisme sur l’île ?
Le cyclone a eu lieu à la veille des vacances scolaires. L’île a été complètement ravagée. Donc avant de parler de reprise du scoutisme, il fallait savoir si tout le monde avait survécu ! Heureusement, on a pu reprendre contact avec nos chefs, cheftaines et tous nos jeunes. Dans un premier temps, on a pu prendre de leurs nouvelles, leur demander comment ils allaient. Ensuite, on a pu évoquer avec eux comment ils imaginaient le scoutisme de demain, sur Mayotte.
Reprendre contact avec les chefs et les cheftaines a été moment fort et très intense. Ça leur a vraiment fait du bien de retrouver les activités scoutes et guides, car cela leur permettait de s’évader d’une réalité difficile où le scoutisme offrait des moments suspendus.
Fin février, on a pu faire notre premier week-end avec les jeunes. En les recensant, on s’est rendu compte que la moitié d’entre eux était partie, la plupart étant retournés en France métropolitaine. On a donc dû refaire de la communication pour recruter. Ça a plutôt bien marché, car il y a eu pas mal d’inscriptions de nouveaux jeunes. Pour l’année 2025, on va essayer de proposer une activité de groupe par mois afin de recréer du lien avec les jeunes.
Pourquoi c’est important de continuer à avoir des mouvements d’éducation populaire et de jeunesse sur Mayotte ?
Aujourd’hui, la plupart des jeunes inscrits au sein de notre territoire viennent de métropole. L’enjeu est de pouvoir rendre accessible le scoutisme à une majorité de jeunes et pouvoir avoir plus de mixité sociale. Avec une île où 75% de la population a moins de 25 ans, dans une réalité sociale parfois tendue, le scoutisme peut apporter de la cohésion sociale et de la paix, dans un territoire qui en a plus que jamais besoin.
Ce qui est intéressant, c’est que l’ouverture proposée par le scoutisme et les SGDF, permet de vivre un partage qui est très enrichissant. Sur notre territoire, il y a un mélange qui nous fait dire que le vivre-ensemble, c’est possible ! Quand on discute avec les chefs et cheftaines, ils témoignent que, ce qu’ils vivent avec le scoutisme, ils ne le vivent nulle part ailleurs. Ces moments de responsabilisation, d’autonomisation, de mise en valeur des capacités de chacun et chacune, leur donnent confiance en eux !
Un message à faire passer ?
Juste après le cyclone Chido, on a eu de multiples messages de soutien, que ce soit de la part de l’échelon national, des territoires, des groupes. On a eu des prières, des collectes de dons… Quelle soit financière, affective, émotionnelle, il y a eu une grosse mobilisation des Scouts et Guides De France. C’est très important pour nous, le territoire et le groupe de Mayotte, de remercier sincèrement toute la famille SGDF ! Avec ce mouvement, nous savons que nous ne sommes pas tout seul face à l’adversité et qu’en cas de besoins, il y a toute une communauté qui peut se mobiliser. Tous ces messages ont été très précieux pour nous aider à sortir la tête de l’eau et cela nous a beaucoup touchés. Donc, du fond du cœur, un grand MERCI !
Une semaine pour réaliser un projet ambitieux entre pionniers-caravelles (14-17ans), pour vivre du scoutisme ensemble et « faire caravane » : c’est l’ambition des camps Top Rouge proposés lors de vacances scolaires. Les thématiques font rêver : musique et photo, cuisine et vidéo… et à venir au mois d’avril : couture et musique, ainsi qu’arts de la scène. Retour sur les Tops Rouges des dernières vacances.*
Venus d’un peu partout en France, une vingtaine de pionniers et caravelles volontaires se retrouvent pour une semaine autour d’un projet de “création collective” : le Top Rouge. Cela démarre un samedi pour laisser à chacun le temps d’arriver sur place ; et là pas de temps à perdre ! Faire connaissance en réalisant les installations pour la semaine, monter les tentes en s’installant confortablement, et démarrer les activités pour parvenir à réaliser en une semaine un joli projet… tout cela est possible si on fait très vite équipe !
Une belle caravane éphémère
À l’heure de la préparation du repas, sur la fin de semaine, les couteaux comme les langues vont bon train. « Incroyable » revient dans tous les commentaires : incroyable ce qu’on a fait, incroyables les compétences des chefs, incroyable tout ce qu’on a appris, ce qu’on a vécu… De belles amitiés se sont initiées, avec un premier objectif concret : se retrouver cet été au rassemblement Clameurs. « En Top Rouge, tu n’as pas le temps d’hésiter à te sociabiliser » explique Arthur. Amélie ajoute « on est obligé d’être soi car on n’a pas le temps de trainer ! ». Du côté des chefs, l’enthousiasme est bien présent (tout comme la fatigue d’ailleurs !), impressionnés par la vitesse à laquelle les jeunes fédèrent la caravane éphémère.
Transmissions dans tous les sens
Ça roule bien entre ateliers, grands jeux, services, l’esprit d’initiative régnant. Outre la progression technique tout au long des Tops Rouges, camper en automne ou hiver requiert un peu de technique aussi. Un savoir-faire transmis également par les chefs : « on a eu bien chaud grâce à un lit de feuilles sous le tapis de sol de la tente, puis mis des cartons, une couverture avant de mettre notre propre tapis de sol et de nous glisser dans notre duvet. » Un tip à reproduire au printemps car les nuits sont encore bien fraîches… Les talents révélés au concours cuisine avec la réalisation de recettes (top ! elles aussi), donnent envie à Thomas, chef auteur du carnet de cuisine de ce Top, de refaire à l’identique les délicieux plats dégustés ensemble. À la vidéo, l’équipe n’a pas chômé non plus, entre la réalisation d’un court métrage et les tutos des recettes végétariennes qui seront proposées lors du rassemblement Clameurs cet été.
« Je ne fais pas de pub pour les tops car sinon je vais retrouver tous mes potes ; pourtant, je devrais leur dire, car c’est trop bien. » ajoute Melchior. Conclusion de Valentin : « il faut faire les Tops ; on crée beaucoup de liens en très peu de temps car on est dans le même mood ; et on apprend plein de choses… incroyables ! » Les inscriptions sont déjà ouvertes pour avril. ; un conseil : fonce car tu vivras un moment de scoutisme scout incroyable.
Si tu préfères vivre cela en caravane, les Points Rouges sont faits pour ça : très nombreux cette année, se déroulant dans de nombreuses régions de France, ils offriront une une phase décentralisée du rassemblement Clameurs riches de rencontres et de projets, avant de se retrouver à Jambville !
* Pour mieux comprendre la différence entre les Tops Rouges et les Points Rouges :les camps Point rouge permettent aussi de de réaliser des projets d’envergure avec un partenaire, mais cette fois en caravane, à la rencontre d’autres caravanes.
Invitée à venir à Paris pour la cérémonie de ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe, l’équipe territoriale de l’Artois a décidé de bâtir un programme citoyen pour une grande journée. Puisque la visite du Conseil Départemental en 2024 avait passionné les membres du conseil des jeunes, ce sera pour cette année le Sénat et l’Assemblée nationale. Une date s’impose : le samedi 22 février, journée mondiale du scoutisme et du guidisme*.
2H00 du matin, le réveil sonne pour les plus éloignés des lieux de rendez-vous. Mais tous se lèvent bien tôt en ce samedi 22 février 2025. Membres du Conseil des Jeunes * , Représentants Associatifs*, et membres de l’équipe territoriale de l’Artois, soit près de 80 scouts et guides s’apprêtent à vivre ensemble une journée exceptionnelle. Les attentes des uns et des autres varient : « tant que je fais un truc avec les scouts, je sais que ce sera bien » explique Cléa, caravelle ; pour Angélique et Olivier venus en famille à 6 « c’est une opportunité extra ; à vivre en famille et aux scouts en plus ! une belle démarche de citoyenneté ». Corine et Fabien soulignent le plaisir de vivre un moment convivial avec leurs amis scouts et guides. « Faire découvrir aux jeunes les lieux d’exercice de la démocratie, leur montrer que ce qu’ils vivent dans leurs unités se vit aussi à une autre échelle » constituent les objectifs de cette longue journée parisienne.
Les dorures du Sénat
9h00, le car s’arrête devant le Sénat. Répartis en deux groupes, chacun piloté par un guide de l’institution, arborant chemises et foulard, jeunes et adultes ouvrent grand leurs yeux et leurs oreilles. Les explications sur le Palais du Luxembourg les captivent, autant que les dorures des pièces visitées. Agathe, caravelle, découvre que le Sénat ce n’est pas une seule salle.… Juliette, jeannette, a trouvé drôle de descendre le grand escalier. L’arrivée dans l’hémicycle par en haut saisit chacune et chacun d’admiration pour ce lieu emblématique. Pour le guide « c’était vraiment intéressant d’emmener un groupe aussi motivé par la citoyenneté, un groupe curieux, actif et engagé !«
Des femmes en or
Pas de séance ce jour-là, ce qui permet de visiter tout, de pénétrer dans le fameux périmètre normalement inaccessible au grand public. « On a du mal à imaginer que des gens y travaillent : cela ressemble à un musée » explique Géraud, compagnon. La guide captive particulièrement le public et les quatre chemises orange la suivent de près, l’inondant de questions variées ! La visite se termine dans la cour d’honneur où trônent les statues dorées des femmes célèbres présentées lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques : chacun y va de sa photo souvenir ! L’heure tourne et il faut alors reprendre le car pour aller à l’Arc de Triomphe où le groupe est attendu pour la cérémonie de ravivage de la flamme du Soldat inconnu.
Un moment très solennel
C’est le moment le plus attendu par les jeunes : se retrouver sous l’Arc de Triomphe. Le soleil couchant met en valeur le monument ; là encore, une jeune femme captive l’auditoire en expliquant l’origine de cet hommage rendu chaque soir à 18h30. Tout le monde est en place et les échanges entre scouts et guides se poursuivent pendant ce temps d’attente : « je pense que ça va être encore plus émouvant quand ça va commencer » dit Rose, caravelle. « En fait c’est un peu stressant, mais en même temps, on l’attend un peu avec impatience » ajoute Lucie. La cérémonie débute : solennité et émotion se lisent sur tous les visages, et tout particulièrement sur celui de Raphaël, scout, qui ravive la flamme, portant le glaive avec des personnalités militaires en grande tenue. Juste auparavant, Arnould, le délégué territorial de l’Artois, avait déposé une gerbe, aidé par Mahelis, jeannette et Martin, scout. Puis le délégué a signé le Livre d’Or…au nom des Scouts et Guides de France !
Une mise en avant du processus démocratique
Louise, caravelle, trouve les mots pour décrire les ressentis des uns et des autres « c’était un moment unique, une chance de pouvoir vivre cela, de représenter les SGDF. Cette cérémonie était encore plus forte que je ne le pensais ; j’ai eu la chance d’être placée devant la tombe pendant la cérémonie ; quand on est jeune on ne se rend pas forcément compte de l’importance de cette tombe, et être là, chanter tous ensemble La Marseillaise, cela donne une importance particulière à ce moment historique. » La longue et captivante journée parisienne est sur le point de se terminer. Le groupe va encore vivre un moment émouvant avec la remise sur place, de 4 médailles de la Jeunesse et de Sports aux adultes pleinement engagés et depuis longtemps au sein du mouvement. Pas de doute cette journée est une réponse concrète à l’adage des Scouts et Guides de France : l’éducation à la prise de décisions et à la citoyenneté ainsi que la volonté de participation des jeunes dans le processus démocratique de l’association sont des préoccupations importantes.
Notes : Le Thinking Day ou Journée mondiale de Pensée est fêté chaque année le 22 février pour commémorer l’anniversaire de Baden Powell et de sa femme Olave, fondateurs du scoutisme. C’est devenu la Journée Mondiale du scoutisme.
Un Conseil des Jeunes est un espace dans lequel les jeunes s’expriment librement et où leur parole n’est pas influencée par les adultes. Ils échangent, débattent, délibèrent et le résultat de leurs discussions est porté aux différentes instances de l’association : groupes et territoires.
Les Représentants Associatifs sont élus au sein de chaque territoire et dans l’équipe nationale pour voter les différents points et l’orientation du mouvement lors de l’assemblée générale annuelle des SGDF
Pour la troisième année consécutive, pionniers et caravelles (14-17ans) des groupes Scouts et Guides De France du territoire ouest de l’Essonne se sont rencontrés pour un tournoi de thèque aussi disputé que jubilatoire. Une compétition dont tous les groupes devaient une nouvelle fois sortir gagnants, non pas aux points – qui s’en soucie vraiment ? – Mais pour les liens inter-groupes resserrés et la dynamique de territoire confortée par cette compétition pour rire.
Huit visages pour un territoire
Déjà 10 heures et il fait encore frais sous les grands arbres du parc d’Arny, sur la commune de Bruyères-le-Châtel, en Essonne. Dans un instant sera donné le coup d’envoi de la 3e édition du tournoi de thèque intergroupes, qui doit voir se mesurer les équipes caravelles-pionniers des 8 groupes du territoire Ouessonne : Arpajon, Brétigny, Dourdan, Massy, Orsay 1 et 2, Palaiseau et Les Ulis. Les noms des communes mettent en avant la diversité du territoire, entre villes nouvelles, anciennes cités industrielles, campus universitaires et villages ruraux. Une diversité à l’image des jeunes de toutes origines sociales, unifiés par leur chemise rouge, qui s’affairent en grappes autour des tentes et d’un feu moribond.
Lathèque, qu’est-ce que c’est ?
La thèque — ou tèque, l’orthographe n’est pas fixée, est un étrange jeu originaire de Normandie où elle aurait été importée par les envahisseurs Danois lors des invasions médiévales.
Le principe, en bref : le lanceur de l’équipe en attaque projette une balle vers le batteur de l’équipe en défense, qui renvoie celle-ci le plus loin possible. Dès la balle frappée le batteur s’élance faire le tour du terrain, pendant que les membres de l’équipe adverse s’efforcent de rapporter la balle au lanceur immobile, ce qui interrompt la course du batteur. Puis on inverse les rôles.
Inventivité, sportivité, hilarité
Passons sur les détails de la règle officielle, pour s’intéresser aux subtilités de sa variante scoute, sous-variante ouessonienne : équipes à géométrie variable selon l’importance des groupes, mixtes bien sûr et, en principe, en parité, mêlant 1ères, 2e et 3e années de façon équilibrée ou non, selon que prime l’esprit de fair-play ou celui de la gagne.
Certaines équipes ont opté pour une batte de cricket ou de base-ball homologuée. D’autres utilisent une batte de fabrication maison ou encore un simple gourdin. Une équipe propose une raquette de tennis mais l’engin, dont la portée atteint l’étang, est disqualifié après plusieurs essais aquatiques. Naturellement, pour garantir un minimum d’équité, les équipes en lice doivent utiliser le même équipement.
Aussi fantasques soient les règles, avec changements à vue en cours d’épreuve selon le principe d’adaptabilité propre aux SGDF, la compétition se déroule avec un enthousiasme croissant au fur et à mesure que s’écoule la matinée. Vers midi, quand le soleil fait enfin son apparition, l’enregistrement des scores se révèle de plus en plus fantaisiste pour faire place à la ferveur échevelée de tout grand jeu scout digne de ce nom.
Et la mayonnaise prend…
L’objectif de la rencontre est manifestement atteint. Il ne s’agissait bien sûr pas tant de confronter les tactiques de jeu ou les qualités sportives des différentes équipes, que de provoquer une dynamique de territoire inter-groupes et favoriser les échanges entre les maîtrises de groupes hétérogènes disséminés sur un vaste territoire. Une initiative qui exige non seulement une organisation sans faille, mais surtout un travail au long cours afin de créer une émulation ainsi que l’envie de rencontrer des jeunes de groupes voisins ou plus éloignés.
Cette rencontre illustre tout à fait la logique du rassemblement Clameurs qui aura lieu cet été, où les unités Pionniers-Caravelles (14-17 ans), venant de toute la France, se réunissent pour vivre du scoutisme autour d’une thématique commune. Pour en savoir plus sur ces camps inter-groupes, cliques sur le bouton ci-dessous